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Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences

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MessageSujet: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyJeu 4 Oct - 14:48

Pour une fois, ce furent d'eux-mêmes qu'ils vinrent aux urgences... Icare ne sentait plus ses jambes et était bien heureux que Gilbert ait pris l'initiative de le soutenir. De son côté, il l'avait laissé reposer ses épaules sur les siennes. Son dos le tirait énormément. Ils avançaient très lentement, tous deux un peu endormis l'un sur l'autre. Le chain jetait de temps à autre vers Gilbert en renonçant à lui demander comment il allait. Ils y seraient bientôt enfin on s'occuperait d'eux. Par moment, les jambes de Gilbert s'affaiblissaient alors Icare ressentait vraiment le poids de leurs corps. Il avait alors envie de hurler tant son dos le faisait souffrir, mais il continuait. De temps à autre c'était à son tour d'avoir envie de s'effondrer. Ils étaient là deux amis que tout opposait et que tout avait su rassembler. Cette marche c'était comme leur vie à tout deux pour laquelle ils se battaient. Tout d'un coup Icare ouvrit la bouche avant que des infirmiers se précipitent vers eux alertés de leur état. Icare eut juste le temps de lui murmurer :

" J'ai l'impression d'être de moins en moins humain... c'est horrible... j'espère qu'on sera dans la même chambre".

Deux femmes se saisirent d'Icare qui en rougit. Le contact c'était décidément pas son truc, on l'emmena sur un brancard tout comme Gilbert qui prit une direction opposé à la sienne. Il eut envie de bondir et comme la bêtise était innée chez lui, c'était ce qu'il fit. Comme un animal, il mordit une personne qui voulut le retenir ce qui lui valut un baillon. Il n'avait pas vraiment l'impression qu'il serait soigné. En plus on le rendait de nouveau muet.. Enfin mieux valait pour la suite des événements. On le mit dans un grand pansements qu'on enduit d'une matière dure. Tout son bassin était pris mais pire il voulait se gratter sa jambe. Quand le médecin passait, il s'en foutait de son blabla, il aurait bouffé son baillon. Ils avaient même osé mettre " attention patient mordant"... Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre !

Comme il ne pouvait pas bouger, il ne put pas s'échapper quand une vieille s'invita dans sa chambre. Il agonisa comme si mille braises le dévorer... Elle lui parlait sans arrêt. Là il aurait bien clamé sa nature de baskerville et l'aurait égorgé... Sérieusement il s'en fichait de sa vie. Il ne pouvait se déplacer correctement, il donna un coup à gauche puis à droite à gauche en faisant de multiples grimaces et en entendant les sermons de celle qu'il appelait " la vieille". Il finit par ramper jusqu'à un fauteuil à roulette... moyen rudimentaire mais bon dieu ça allait lui servir ! Il partit en croisade! A la recherche de Gilbert dans les couloirs ...
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Gilbert Nightray
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyJeu 4 Oct - 16:58

Nous étions enfin arrivés à destination. Le chemin avait été plus long que prévu, pensant que seul mon bras était touché je m’étais dit que j’allais pouvoir l’aider à marcher. Mais le mur de mon appartement semblait bien plus solide qu’il n’y parait. Du moins c’est ce que ma tête me disait en ce moment. Si seulement ce n’était qu’un petit mal de tête, non du tout ! J’avais qu’une envie c’était de me poser dans un lit et de ne rien faire. Je n’étais même pas sûr d’arriver à dormir avec ce mal de crâne en fait. Enfin qu’importe, il n’empêche que ce n’était pas simple de marcher. De temps à autre je me sentais un peu partir, heureusement que mon ami était là. Et parfois les rôles s’inversait, nous nous sommes entraidé jusqu’au bout. Poussant la porte du grand bâtiment, je ne pus m’empêcher de pousser un léger soupir de soulagement. Il était presque tant ! Comme une statue étrange qui menaçait de s’écrouler, nous nous sommes plantés quelques instants au milieu du hall d’entrée, attendant qu’on vienne nous prendre en charge. Des médecins ou encore des infirmiers qu’importe vinrent à nous. Nous prenant tous les deux en charge. Lorsqu’un infirmier m’attrapa par les bras pour m’allonger je ne pus retenir un léger gémissement. Bordel ! Ils pourraient faire attention, on n’attrape pas quelqu’un qui a le bras gauche cassé par le justement ! Mon visage se crispa légèrement sous la douleur. Mais je me laissais faire, n’ayant pas vraiment l’envie ni la force de résister. Toujours à mes côtés, Icare murmura quelque chose, un truc dans le genre » je me sens de moins en moins humain ». Heu.. ? Déjà que j’avais mal à la tête voilà que l’autre me collait des énigmes en pleines tronches, je ne comprenais pas vraiment le sens de cette phrase. Même si cela pouvait être une évidence…

Finalement nous nous sommes retrouvés dans une chambre séparé pour des raisons que j’ignore. Et en fait je n’en avais strictement rien à foutre… Les yeux clos je me laissais aller. Plus besoin de se forcer à rester éveillé et debout, nickel. Les balancements du déplacement dans les couloirs ne me gênaient absolument pas, du moment que je n’avais pas à me lever c’était parfait. Mais ce moment de tranquillité ne dura que le temps de traverser le couloir en fait. Une fois posé dans un lit deux personnes décidèrent de s’occuper de mon cas, en l’occurrence de mon bras. Cette fois-ci de façon beaucoup plus délicate on me retira mon manteau et ma chemise. Mon bras se retrouva sous bandage très serré, le tout pour que je ne puisse plus le bouger correctement. Enfin après tout c’était le but. Le médecin pris cependant la peine de m’expliquer que je ne devais plus bouger le bras pendant un moment si je voulais qu’il se résorbe de lui-même, que ce n’était pas très grave et bla-bla-bla. Après une vérification de mon état général et l’ajout de quelques bandage légers pour des plais légèrement ouvertes, je me retrouvais enfin seul dans cette chambre. Allongé sur le dos, je fixais le plafond. Bon.. je m’en sortait bien quand même non ? Mis à part ce bras et les hématomes à droites et à gauche… Mais je ne pouvais pas en dire autant de mon appartement. Et merde quoi ! À cause de cet abruti de lapin et de l’autre abruti albinos je n’avais plus le lit, voilà que j’avais la total de mon mobilier réduit en miette ! Posant mon bras valide sur mon visage pour me cacher les yeux, je restais un instant les yeux fermés, profitant de ce moment de calme. Me demandant tout de même si Icare s’en sortait aussi bien de son côté…

Finalement au bout de cinq minutes je me décidais à aller voir comment il se portait, je n’avais pas envie d’attendre plus longtemps en fait. Je mis ma chemise sur le dos sans enfiler les manches, histoire de ne pas me balader torse nu non plus Après tout c’était le bras que je ne devais pas bouger pas les jambes ! Sans aller à toute vitesse je me mis à déambuler dans les couloirs en silences. Croisant assez peu de personne, c’était relativement silencieux et.. à ma plus grande surprise je vis plus loin Icare arriver en fauteuil ? Hâtant légèrement le pas je me plantais devant lui.

- Hey ? Tu vas bien ? Qu’est-ce que tu fiche ici ? Tu ne devrais pas être au lit !?


Bon ok, j’étais mal placé pour le réprimander. Mais moi au moins je pouvais marcher, c’était que mon bras MOI !
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyJeu 4 Oct - 18:48

Rien à dire les couloirs étaient longs, trop longs beaucoup trop longs. Icare se rappait les mains à vouloir aller trop rapidement pour éviter les infirmiers c’était devenu presque un jeu d'enfant. Comme quoi on pouvait s'amuser d'un rien. Soudain il entendit quelqu’un se précipiter vers lui, quelqu'un venant par l'arrière, tout cela n'était en rien rassurant. Quand il vit Gilbert, il sursauta et cria sur le coup de la surprise. Il toucha sa gorge en la massant comme s'il craignait que sa voix ne s'échappe une nouvelle fois.


- Hey ? Tu vas bien ? Qu’est-ce que tu fiche ici ? Tu ne devrais pas être au lit !?

- Hé attends toi, tu m'as regardé mais toi ? Attends t'as l'air fin avec tes bandages. Allez viens faire un tour avant qu'ils nous fassent je ne sais... Demi tour !!!

Des infirmiers venaient en contre sens, Icare fit aussitôt volte face. Bon de toute évidence, il allait bien mais il avait une peur bleue de se faire coincer. Toute une "tribu" d'infirmière, oui tribu c’était ce que voyait Icare depuis l'encart de porte où il s'était à moitié dissimulé avec toujours une roue qui dépassait. Il l'aurait bien rangée mais bon c'était quasi impossible. Des femmes arrivaient en jacassant, une vraie cohue au moins Icare avait pu les entendre. Gilbert était resté immobile mais que faisait-il cet imbécille là? Bon il avait beau être son meilleur ami, il n'en restait pas moins bête là ! Il allait se faire reconduire dans sa chambre s'il ne bougeait pas plus vite ! Alors que le chain fixait la scène où toutes les filles se jetèrent oui c’était le mot sur Gilbert avec dans l'idée de lui faire un bisou magique sur les lèvres. Icare était heureux d'être caché enfin c'était avant que la porte de la chambre s'ouvre claquant sur ses pieds...

- OUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH

Cela avait le mérite d'être clair, net et prècis. La porte lui avait coincé le pied dans le mur. Et pire que tout c'était un médecin qui avait ouvert.

- hé mon pote arrête de draguer et vient me tirer de là ! supplie t-il.

Le médecin sourit en lui demandant la personne qu'il appelait :

- J'appelle dieu, mais là il est indisponible alors me contente de mon pote, pardon.

Charitablement, Icare lui roula sur le pied. Ah non, il allait sortir des seringues ou un truc du genre ah ça pas d'accord, plutôt mourir. En tant que Baskerville, il avait été formé à la lutte et aux coups bas. Ce geste n'avait rien de très chevaleresque mais au moins il lui permettait de filer. Il fonça vers les filles qui avaient maîtrisé Gilbert. Il leur fonça dessus avec détermination afin de leur faire peur....

[à toi d'imaginer la suite xDDDD]
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Gilbert Nightray
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyDim 7 Oct - 17:14

Je venais enfin de retrouver mon ami. Il n’avait pas l’air si mal en point que ça, enfin si on retire.. le fauteuil roulant ? Je lui passais un savon parce qu’il n’était pas vraiment en état de circuler et encore moins de faire les idiots, malheureusement il semblerait que nous deux réunit ça ne donne pas grand-chose d’autre. Car bon, j’avais beau l’engueuler, c’est vrai qu’on ne pouvait pas vraiment dire que j’avais l’air fin avec mes bandages, rah et puis à cause de ce maudit bras pas moyen de remettre correctement cette chemise sur le dos ! Soudain, il nous fallait faire demi-tour. Hein ?! Pourquoi demi-tour ?? Alors que mon ami se faisait déjà la malle moi je n’eus même pas le moindre réflexe, essayant plutôt de comprendre ce qu’on devait fuir aussi rapidement. Les infirmières ! Merde ! Je ne voulais pas retourner dans mon lit moi non plus ! Pas comme si j’étais totalement invalide non plus ! Mais.. où me planquer ? Icare je l’avais déjà perdu de vu. Quoi ? Non pas vraiment qu’il avait eu le temps d’aller bien loin mais disant qu’une bande de fille survolté me bouchait la vue. Nan mais foutez moi la paix ! C’est quoi cette manie de vouloir faire un bisou magique ? La dernière fois que j’avais vu ce genre de d’attitude c’était quand Ada s’était royalement étalée par terre. Je ne suis pas un gamin non mais oh ! Ne sachant trop comment me dépêtrer de tout ça je continuais de chercher mon ami du regard. Il pourrait m’aider celui-là ! Au lieu de fuir et de me laisser en plan comme ça ! Les femmes.. sont vraiment têtus et bornées ! J’avais beau leur dire de me laisser tranquille pas moyen qu’on me lâche. Et puis ça piaille et ça piaille. Que c’est bruyant ! Pis y en a plein partout ! Pire qu’une nuée de moineau autours d’un bout de pain !

Finalement, Icare revint dans mon champ de vision ! Et bien ! Il était temps ! Je commençais à en avoir marre de les repousser sans succès. Il venait vers moi, à toute vitesse, peut-être pour.. leur faire peur ? Cela n’eut pas un super effet pour être franc… La bande de greluche se retrouva derrière moi, espérant certainement que les protèges du nouveau venu un peu survolté. Occasion ou jamais de m’en débarrasser pour de bon. Une fois qu’il fut à ma hauteur je me décalais d’un pas sur le côté et empoignais de mon bras valide son fauteuil. Ensuite ? Et bien courir à toute vitesse en me servant de ses roues qui pouvaient nous permettre d’aller plus vite. Très vite c’était moi qui me retrouvais à accrocher à lui et non l’inverse. Me cramponnant comme je pouvais d’une main pour ne pas tomber de derrière le fauteuil, nous dévalons à pleine vitesse les couloirs. Ayant pour effet de repousser les médecins et les infirmières qui ne pouvaient pas s’approcher pour nous intercepter. Pire que des gamins.. voilà ce que nous étions. Rire.. voilà ce que ça donnait envie de faire. Mais ma joie fût bien vite calmée lorsque je vis au bout d’un couloir l’immense escalier de l’hôpital. Ah non ! Pas question de le dévaler à cette vitesse !

- Stop ! Mais stop bordel !


J’essayais de nous arrêter en utilisant mes longues jambes. Tenant le fauteuil d’une main, et courant littéralement derrière celui-ci, je voulais utiliser mon poids pour tout arrêter. Finalement j’ai finis par me retrouver à être trainé derrière celui-ci. L’effet était le même, excepté que j’en prenais plus plein la figure. Notre course s’arrêta finalement à la limite des premières marches. Putain ! On avait eu très chaud là ! Quant à moi… Je restais allongé sur le ventre par terre, lâchant cette fois-ci le fauteuil qui avait irrité ma main. Couvert de griffure et de bleu je reprenais mon souffle.

- ‘Tain. Je ne savais pas qu’un hôpital était si dangereux…
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyVen 19 Oct - 22:40

Icare ne pensait pas que l'hôpital pouvait être un terrain de jeu aussi spectaculaire, lui qui s'ennuyait dans sa chambre. Mais là à ce point ! Résumons.. il avait foncé dans des filles sans doute en écrasant deux ou trois orteils avec son fauteuil roulant bon okay ça passe, à vrai dire il s'en foutait un peu de la santé de leurs pieds somme toute. Mais alors là ! Cela se poursuivit de manière très épique. Comme Gilbert n'arrivait pas à repousser les filles, ils s'enfuirent ensemble en traçant dans les couloirs. Icare faisait des grimaces aux médecins qu'ils croisaient rapidement. Quand même une question travaillait Icare qui travailla de manière égal son ami puisqu'il tenta de freiner avec ses jambes. D'un coup, il ne vit plus son visage au dessus de lui lorsqu'il se retournait et pour cause il était traîné par le fauteuil lourd. Un escalier ! Il l'avait enfin vu ! Avec ses mains, il tenta de retenir les roues qui tournait très rapidement. Sa peau fut vite sensible à tout cela.. Comme il ne pouvait l'arrêter ainsi... Il faudrait changer le poids.. Il se concentra de son mieux, mais il avait des difficultés à changer de forme. Il pensa aux crins sur son échine, à son dos souple, à ses flancs ailés....

Au dernier moment, il réussit à se transformer en cheval ailé, juste quand ils étaient arrivés à proximité de la dernière marche. Son siège explosa suite à la masse de muscles qui n'était plus la même. Icare se retrouva l'arrière train coincé dans la chaise roulante avec derrière le dossier Gilbert qui se plaignait du caractère dangereux de l'hôpital... Bon il n'avait pas remarqué... que icare était un cheval, qu'il avait eu du mal à changer de forme et que donc oui ça faisait déjà suspect un cheval dans un hôpital mais d'autant plus lorsqu'il était ailé. Icare préférait ne rien dire... Il n'osait même pas s'extraire de la chaise, il tentait de se calmer et de reprendre une forme moins... voyante. Avec un effort conséquent, il se changea à nouveau en... chat roux.... Allons bon voilà qui serait encore mieux pour discuter avec Gilbert enfin bon à la guerre comme à la guerre. Il se traîna vers lui comme son bassin lui faisait encore mal.

Gilbert était derrière le siège, allongé sur le ventre... Le pauvre ! C'était lui qui avait eu la réaction la plus rapide. Icare se posta près de sa main , regarde à gauche puis à droite pour s'assurer qu'il n'y avait aucun témoin et se mit à lécher la main endolorie de Gilbert. Cela aurait au moins le mérite de le réveiller, le chain espérait juste qu'il ne crie pas dans l'hôpital. Les oreilles de chat sont plus sensibles que celle des humains, alors oui il priait qu'il n'ait pas cette idée. Il sautilla et se plaça sur son dos pour atteindre ses oreilles:

" Gilbert, alors tu es calme.. caaaalme, un grand merci pour ce bel arrêt, mais hein tu ne prends pas peur je suis là ... sur toi... Ne cherche pas à me regarder.. reprends toi avant" conseilla t-il en roulant des yeux.
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Gilbert Nightray
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyJeu 1 Nov - 16:12

Affalé sur le sol, l’homme était un peu plus sonné. En même temps amusez-vous à vous faire trainer par un fauteuil roulant sur plusieurs mètres alors que vous avez visiblement un bras hors d’état de marche. La main tremblante, ce n’était certainement pas la faute du jeune homme, mais plus de ses nerfs visiblement encore à vif suite à cette petite mésaventure. N’étant pas vraiment décidé à bouger, en même temps ce n’est pas comme s’il avait le choix, le silence tomba dans le petit hall. Mais pour combien de temps ? Pas bien longtemps vu que son ami s’était décidé à prendre la forme d’un chat pour réveiller notre homme à coup de langue sur la main. Oh bien sûr malgré son esprit embrumé il avait parfaitement entendu la voix de son ami dans sa tête lui indiquant de ne pas le regarder. Sérieusement, est-ce une chose à dire ? Lorsqu’on vous dit de ne pas vous retourner qu’est-ce que vous faites ? Ben bingo ! Grognant un peu sur le coup de la douleur qui se réveillait, Gilbert ouvrit doucement les yeux pour ensuite légèrement lever la tête du sol. Bien sûr lui plus chat ne fait pas bon ménage et ça n’allait pas faire exceptions bien qu’il ait parfaitement conscience que l’animal en face de lui est Icare. Douleur ou pas, il s’en fichait ! Se relevant soudainement quitte à tirer une grimace à cause de son bras. Bien sûr c’était une excellente idée de forcer sur le bandage pour pouvoir utiliser le bras pour se relever. Tenant d’ailleurs ce dernier contre lui-même pour se faire le moins mal possible à chaque mouvement, il recula bien rapidement. Se mordant la lèvre inférieure pour se retenir de hurler et d’attirer tout le personnel de l’hôpital ici.

- I-Icare ce.. s’il te plaît change de forme de suite ! C’est pas le moment !

Finit-il par lâcher sur un ton particulièrement tremblant. Oui même s’il devait être plié en deux par la douleur cette phobie le poursuivait sans cesse. D’ailleurs on pouvait même se demander si le tremblement dans sa voix était dû au chat ou à la douleur… Se collant au mur qui était dos à lui, il finit par se laisser glisser contre ce dernier. Faire l’idiot dans les couloirs de l’hôpital c’était bien beau, mais Gilbert n’en restait pas moins un être humain. Et courir dans tous les sens avec un bras visiblement cassé ce n’était pas l’idée du siècle. D’ailleurs les battements de cœurs commençaient à être terriblement agacer à résonner ainsi dans sa tête. Vous savez quand une douleur vous fait tellement mal que chaque battement de votre palpitant se fait ressentir sur l’endroit douloureux en plus de votre tête ? Eh bien c’était exactement ça que notre homme avait à cet instant même. Fiévreux, c’est à ce moment qu’un homme se souvient que son organisme possède des limites. Et le pire dans cette situation, c’est qu’il ne cessait de relever la tête pour vérifier que le chat n’était plus là, que son ami était redevenu comme avant. C’est alors qu’une sensation de mouillé désagréable vint lui chatouiller le bras valide. Posant les yeux sur ce dernier il se rendit compte que le frottement au sol de tout à l’heure l’avait brûlé ou point de lui ouvrir légèrement le bras, le voilà maintenant avec un bras cassé et l’autre à moitié brulé te sanguinolent.

- C’est bien ma veine aujourd’hui tiens.

Eh oui Gilbert, il y a des jours où on a l’impression que tout est contre nous… D’ailleurs, n’était-ce pas des bruits de pas qui venaient par-là ? N’ayant pas vraiment la force physique de se relever ou même de regarder, il restait là par terre à regarder le sol. Icare devait prendre garde à ne pas se faire prendre, pas sûr qu’un Chain soit le bienvenue en ce lieux. Toujours un peu sonné, notre homme ne put cependant rien ajouter de plus. Si le mur n’était pas là pour le retenir il se serait laissé volontiers tomber par terre pour fermer une nouvelle fois les yeux. Il était fatigué.

[Je suis passé à la troisième personne du singulier pour écrire >< désolé si c'est en cours de Rp mais j'ai vraiment plus l'habitude et ça me prend plus de temps pour un résultat moins bon xD]
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyJeu 8 Nov - 22:42

Icare soupirait... ce n'était pas comme s'il n'avait pas tenté mais sa douleur l'empêchait de faire un quelconque mouvement. Il rampait au sol comme si on lui avait sectionné les pattes. Ses oreilles étaient presque couchées. Son corps entier ressemblait à une descente de lit mal arrangée avec des poils en vrac... Bien sûr qu'il vit le mouvement de recul de Gilbert, il prit une profonde inspiration et tenta de se concentrer. Son ami le détestait sous cette forme, juste sous cette forme.

"Quand est-ce que tu comprendras que c'est moi et que ça change rien, bordel ! Allez prends moi au moins dans tes bras, j'arriverai pas à te suivre comme ça... Notre fauteuil ne ressemble plus à rien enfin.. MON fauteuil. "

Le fauteuil n'avait pas tellement apprécié le poids du cheval, le fond était défoncé, les bras ne tenaient plus qu'à un fil. C'était même un miracle. La patte arrière d'Icare remuait sans que sa hanche ne daigne répondre. Il y avait cependant un atout à exploiter sur ce sol froid, c'était qu'il était glissant. Le chat donna des coups répétés à l'aide de ses pattes avant pour se retrouver en face de son ami. Sa mine était boudeuse...

"Oh allez, fais pas la tête... Bon... Tu t'imagines que je suis un petit chien et ça ira ...non ? Car bon, je t'avoue changer de forme ces temps-ci, c'est galère... Tu te bouges !"

Ses pattes moulinaient mais ne le faisaient nullement avancer, c'était presque désespérant. Le chain se répétait en lui-même : "non je ne suis pas une carpette!". Gilbert ne cessait de l'observer jusqu'à ce qu'il éprouve à son tour une vive douleur. Le chat arrêta alors sa pathétique tentative de retrouver un peu de dignité sur ses quatre pattes. Il se hissa et commença à se traîner vers Gilbert en espérant qu'il ne l'enverrait pas promener sous cette apparence. Un bruit l'arrêta. On venait vers eux. Une forte crainte fit se réveiller son pouvoir de transformation. Une petite souris grise se mit à glisser vers le vêtement de Gilbert. Ce petit rongeur n'était autre qu'Icare qui se disait que mieux valait être discret tout de même... Il en avait oublié où il se trouvait..La poche de Gilbert devint son refuge, où il se mit en boule dans l'espoir que son ami ait remarqué qu'il se trouvait là. Il était tout juste assez lucide pour ouvrir de temps à autre ses yeux pour vérifier sa présence.

La personne qui venait à la rencontre était une jeune fille d'environ douze ans. Elle n'avait plus de cheveux mais des traits si féminins qu'on ne pouvait confondre avec un homme. Sa tenue blanche attestait qu'elle était suivie pour des soins dans ses locaux. Elle se cachait derrière un mur, toute tremblante en répétant " ils arrivent, je sais qu'ils arrivent... ils arrivent". Elle courut vers Gilbert, mais s'arrêta devant lui.

" J'ai peur...Monsieur... Monsieur? Tu es blessé? Tu donnes à moi pour que je vois... Donne, donne ton bras"

Des gens progressaient dans leur direction, la petite fille n'était pas venue seule. Ses yeux calmes devinrent terrifiés par ce qui arrivait vers eux.

"Il faut te lever Monsieur ! Ils sont pas gentils... ah non pas gentil. Dans le coin là."

Elle désigna un placard large qui devait servir pour ranger les outils pour faire le ménage. La petite fille s'y glissa et fit des signes discrets pour qu'ils la suivent...
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Gilbert Nightray
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyDim 2 Déc - 16:29

Reprenant peu à peu ses esprits, notre homme réalisa soudain une nouvelle fois de l’endroit où il se trouvait. Ah oui l’hôpital. Regardant autours de lui il grimaça une nouvelle fois à cause de son bras, où était passé Icare bon sang ? Il lui avait demandé de changer de forme pas de disparaitre comme ça d’un coup ! C’est alors qu’une petite voix attira son attention. Une petite fille, pas bien haute vu qu’elle était à peine plus grande chose Gilbert assit par terre. Observant notre homme, elle lui parlait d’avoir peur, puis de son bras. Ne sachant quoi dire sur le coup, il ne put que la regarder un peu surpris. Qu’est-ce qu’elle voulait ? De quoi avait-elle peur comme ça ? Et puis vu sa tenue elle devait elle aussi être une résidente de l’hôpital. Finalement, entendant des gens arriver vers eux, elle lui désigna une armoire, comme quoi il fallait se cacher parce qu’ils ne sont pas gentils. Elle parlait de quoi ? Les médecins ? Bon ok, vu le remue-ménage que les deux compagnons avaient provoqué on ne va pas dire qu’il avait spécialement envie de se faire attraper pour se retrouver attaché à un lit… Toussant un peu, il se releva, prenant la main de la fillette au passage, parlant sur un ton qu’il se voulait rassurant.

- Vient avec. Ils ne t’attraperont pas comme ça.

Bon ce n’était pas non plus des monstres non ? Mais autant rentrer dans le jeu de la fillette. Ouvrant l’armoire, il la souleva pour la mettre dedans et à son tour se plier en deux pour pouvoir rentrer à l’intérieur. Tirant la porte au maximum pour faire comme si elle était parfaitement fermée, la petite foule qui semblait leur courir après ne mit pas longtemps avant de passer en courant devant eux. Pas un bruit… Tout en se demandant où était passé son ami tout de même, il finit par ouvrir la porte une fois le calme revenu. Se tournant vers elle lui il lui demanda, gardant son bras blessé contre lui.

- Qui es-tu.. ? Ah. Tu peux m’appeler Gilbert.

Ce n’est qu’une enfant non ? Autant la mettre en confiance. Cherchant une nouvelle fois malheureusement la trace d’un chat autours de lui, un mouvement léger dans sa poche attira son attention. Surpris, il mit la main pour finalement toucher quelque chose de petit mais de chaud. Heu mais.. c’est quoi ça ? Prenant cette chose qui semblait être une boule ? Il la souleva pour finalement laisser apparaitre dans le creux de sa main une petite souris grise. Incrédule, notre brun la fixa un bon moment sans vraiment comprendre. Se disant.. depuis quand il a une souris dans la poche lui ? Attend un chat maintenant une souris ? Il ne manque pas le chien ? Touchant légèrement mais précautionneusement l’animal du bout de doigts, le fait que cette dernière n’était pas bien farouche le fit tilter.

- Icare ? C’est toi ? Eh ben t’as pas plus petit ? Au moins je te préfère ainsi que sous cette forme précédente…

Ça pouvait paraitre aux yeux de la gamine un peu bizarre de parler comme ça à un petit rongeur, faisait un sourire un peu idiot ne sachant comment se justifier, il mit finalement le petit animal sur son épaule. Que faire maintenant ? C’était bien beau de courir partout comme ça dans les couloirs mais nos deux amis étaient toujours blessés. Enfin, peut-être que sous cette forme Icare allait plus rapidement se régénérer ? C’est plus petit une souris donc plus rapide non ? Promis la prochaine fois il reste couché c’est beaucoup plus simple. Posant son regard sur la gamine puis sur son ami, il semblait lui demander du regard « quoi faire ? ».
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyVen 11 Jan - 18:42

La petite fille prit la main que Gilbert lui tendait en ne se départissant pas de ce regard angoissé qu'elle avait. Etait-ce un jeu ou une fuite réelle? Comment savoir? Elle avait des traits fins, très tirés comme si elle n'avait pas dormi depuis longtemps. Aucun doute même sans sa tenue, on ne l'aurait pas cru en bonne santé. Sa petite main était si peu volumineuse que Gilbert devait avoir l'impression de ne rien sentir. Ses doigts tapotaient cette main qui était venue la saisir. Ses yeux verts montèrent jusqu'aux lumières qui tentaient de briller dans les yeux de cet homme. Elle se glissa dans ce placard en laissant le froid d'un manche à balai lui toucher sa joue lisse.

" Pépère?... C'est un drôle de nom !", s’exclama t-elle puis elle baissa la voix confuse.

Elle craignait d'attirer l'attention sans doute sur eux. Son corps tremblait et faisait fiévreux. Des ombres passèrent sous la porte accompagnée de martèlements sur le sol. Les personnes qui la pourchassaient semblaient plus promptes à se faire une course de vitesse car vérifier scrupuleusement chaque recoin. Peut-être avaient-ils oubliés tout simplement ce lieu un peu mi à l'écart. L'enfant était terrorisée à en pleurer. Ses yeux brillaient dans la pénombre de ce cagibis de fortune.

" Dis Pépère... J'ai été une méchante fille?"

Icare se faisait un sauna dans la poche de Gilbert, son poil devenait plus que chaud. il aurait presque été sur le point de s'endormir. Ses yeux clignaient, clignaient toujours davantage. Son petit museau s'agita lorsqu'il sentit que la poche dans laquelle il était bouger. En toute logique, c'était que quelqu'un n'allait pas tarder à y plonger la main. Icare rentra sa tête dans ses épaules, puis détendit son dos quand il sentit les doigts s'arrêter. Ce contact était soudain néanmoins et changeait son poil en pagaille contre un autre plus hérissé. Ses petites griffes sentirent la main de Gilbert. Lorsqu'il lui dit son nom, il hocha la tête en se disant que pour ne pas effrayer l'enfant, il ne répondrait pas... L'enfant pencha la tête et se rappella d'une qu'il lui avait posé, mais qu'elle esquivait.

"Amélia."

Aussitôt qu'elle lui dit son nom, sa petite main se saisit de la souris. Sa prise en fut si désappointée qu'elle lui mordit l pouce en avançant ses incisives. La petite se mit à crier tout en agitant sa main pour que Icare la lâche. Icare n'était vraiment pas du genre à vouloir passer de main en main. La petite fille lui dit :

" Tu as été méchant, tu mérites une punition."

Elle sortit presque immédiatement en serrant la souris dans sa main. Icare se sentait comme dans la poche de Gilbert avec l'effet étreinte suprême rajouté pour mieux agrémenter le tout. Amélia courut jusqu'à une salle située deux portes plus loin. A l’intérieur, il y avait toute sortes d'outils... Avant qu'il n'ait pu dire ouf, elle l'avait enfermé dans une cage en verre. Amélia voulut atteindre l'armoire à pharmacie et entreprenait la montée difficile de la table de travail accolée au mur. Son bras tout fin voulait atteindre l'armoire supérieure.

" Les méchants, les méchants, les méchants, faut les punir."

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Gilbert Nightray
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptySam 2 Mar - 15:45

Etrange gamine ? C’était peu dire croyez-moi ! Pour commencer l’enfant ne semblait pas avoir entendu ou retenu allez savoir, le nom correct de Gilbert, oh pourtant il n’est pas si compliqué que ça si ? Mais si ce n’était que ça, l’homme aurait pu voir les ennuies arriver et de loin. Pourquoi ? Eh bien comme toute enfant, c’est normalement curieux, qu’est-ce que cette dernière fit en voyant la petite boule de poil vivante entre les mains de notre homme ? Elle se dépêcha de se présenter sous le nom d’Amélia après avoir posé des questions un peu étranges.. des questions qui n’attendaient pas vraiment de réponse vu leur nature, du moins pas de la part de Gilbert. Puis elle courut vers lui pour lui arracher le petit animal des mains, visiblement intéressé par cette petite créature. Mais bien sûr ! Il ne faut pas oublier qui était cette petite souris, Icare et personne d’autre. Comme si ce dernier était du genre à aimer se faire balader de main en main, surtout avec une inconnue. Icare est farouche, Gilbert est certainement l’un des seuls à pouvoir se vanter d’avoir un lien correct avec lui, pour ne pas dire très amical. Mais bon, ne revenons pas sur le pourquoi du comment deux être à la base ennemis sont devenus amis. La réaction du dit ami ne se fit pas attendre, il mordit la petite fille comme pour lui faire comprendre de le lâcher, vu la réaction de l’enfant, l’animal devait certainement se sentir mieux dans la poche du brun… Et voilà la petite Amélia qui part avec l’animal, visiblement assez peu ravie de s’être fait mordre. La voilà partie mettre Icare dans une cage tandis qu’elle tentait d’attendre une armoire à Pharmacie située dans une pièce remplit d’outils plutôt étranges… Sans vraiment se poser de questions, laissant l’enfant murmurer un peu comme une démente, ou du moins c’est l’impression qu’elle donnait à Gilbert, le jeune homme ouvrit la cage pour récupérer son ami et le placer dans le col de son manteau. Soit entre le tissu et son cou. Histoire qu’il soit présent, qu’il sache ce qu’il se passe mais aussi pour le mettre hors de portée de l’enfant.

- Reste caché là s’il te plaît. Murmura-t-il à son attention. Pour le coup fais ce que je te dis…

Allez savoir ce qu’Amélia comptait lui faire. Mais surtout, le brun en venait à se demander si l’enfant n’avait pas quelques problèmes psychologiques ? Enfin sans vouloir l’offenser. A moins qu’elle n’ait subit d’autres choses traumatisantes pour elle ? Ce n’est qu’une enfant non ?! Nous sommes dans un hôpital ce qui signifie que les gens ici ont des soucis quelconque. Se tenant alors doucement le bras qui était blessé et qui le lançait, il s’approcha doucement de la petite pour lui attraper au final le bras pour la faire cesser de chercher « je ne sais quoi ». D’un geste qui se voulait ferme mais doux, l’homme ne prit cependant pas la peine de se mettre à sa hauteur pour se parler, histoire de ne pas mettre Icare à sa portée une nouvelle fois.

- Ecoute Amélia. Personne ne doit être méchant avec personne d’accord ? Cette petite souris m’est très précieuse tu comprends ? Il fit un léger sourire pour tenter d’appuyer ses paroles. C’est un amie. Et tu ne dois pas lui faire de mal, il est gentil. Il n’aime juste pas que d’autres personnes le prennent dans ses mains.

Il parlait d’une voix particulièrement douce. En fait, il voulait apaiser cette enfant. Lui faire sortir ses drôles d’idées de la tête. Toujours en lui tenant le bras, il tira doucement l’enfant pour tenter de la faire sortir de cette pièce. Bien que boitillant un peu au final, au vu de la course en fauteuil roulant tout à l’heure. Décidément, il trouvait le moyen de s’amocher dans un hôpital, il fallait le faire ! Il continua tout de même de lui parler. Ne sachant trop comment réagir face à elle, les enfants ce n’était pas trop son truc, mais elle semblait elle-même un peu.. spécial ? Oui c’est cela…

- Si tu lui fais du mal je serais triste tu vois.. ? Mais si quelqu’un a été méchant avec toi, il ne pourra plus l’être, tu sais je peux te protéger.

Ça fait un peu enfantin de parler ainsi… Du moins il le ressentait un peu comme ça. Mais que dire de plus ? Il verrait bien… Finalement c’est pas si reposant que ça l’hôpital…
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyMer 6 Mar - 22:32

Icare se sentit saisi et posé en hauteur. De là haut, il voyait cette petite fille et comme à présent il ne désirait aucunement retourner en bas. Lorsque Gilbert lui commanda de rester caché, il en fut vexé et lui mordit l'oreille. Personne ne lui donnait d'ordre, mais il lui obéit malgré tout une fois la morsure passée. Sa petite fourrure blanche frissonna quand il vit des bocaux sur l'étagère dans du formol. Les bocaux étaient remplis d'animaux figés... il songea que peut-être elle voulait lui faire subir le même sort.. Mon dieu. La petite fut surprise qu'on lui retire son prisonnier et en plus qu'on l'empêche d'atteindre cet objet qu'on lui donnait toujours sans arrêt...

"Il lui faut sa dose monsieur, sinon il va devenir méchant.. c'est pour son bien, fit elle d’une petite voix hésitante.

La souris se cachait dans le col de Gilbert de son mieux mais la petite fille la fiait comme si elle essayait de trouver pourquoi elle était si précieuse. Elle semblait si chétive, elle se reculait vers l'armoire comme consciente d'avoir fait une bêtise et qu'on doive la punir. Elle était dévorée par la crainte, lorsqu'il lui proposa de la protéger; elle se recula encore et souleva un peu son haut pour qu'on voit son ventre... Au lieu d'une teinte naturelle, sa peau avait des teintes verdâtres par endroits..

"Je suis vilaine... et les vilaines on doit les punir... Pourquoi me protéger?"

Sa voix était comme absente,comme si ces mots venaient de tous ces docteurs qui avaient dû lui faire des expériences pas obligatoirement agrée par les autres centres.

"Tu penses que je suis folle toi aussi..?

Il y avait eu un autre cas d'enfants cobayes dans cet hôpital, c'était il y avait 4 ans mais le centre fut fermé pour des maltraitance sur mineures. Que lui avait-on fait pour qu'elle développe ce réflexe idiot de vouloir isoler pour mettre dans le formol. Qu'avaient donc vu ces yeux..?

"Pourquoi... je suis seule... fit-elle en tendant le bras sur lequel on voyait de multiples codes.

Tous ces codes c'était des produits qui croissaient à travers elle, cela devait être cela. Elle venait d'entendre qu'on l'aiderait, mais une question lui vint qui la fit s'accroupir au sol en boule comme faisant le poids mort.

" Mais pourquoi..."
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyDim 31 Mar - 14:15

Etrange gamine hein ? Ben figurez-vous que notre homme n’était pas au bout de ses surprises, en plus de paraitre instable avec quelques tendances.. étrange pour la torture ou autre truc du genre, elle releva légèrement son haut pour dévoiler une bien étrange marque verte présentent sur la peau. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Et qu’est-ce que cette gamine avait-elle bien pu endurer pour devenir ainsi et être dans un hôpital ? La question que notre homme se posa fût : Depuis combien de temps est-elle ici ? La regardant plus que surpris, l’entendre parler ainsi le mettait mal à l’aise. Rien à faire, Amelia était définitivement bizarre. Il ne savait pas quoi dire, sans compter cette boule de poil qui lui chatouillait le cou. Haussant légèrement l’épaule où Icare était posé, le brun se tortillait légèrement pour tenter de se détendre d’une façon ou d’une autre. Il finit même par déglutir légèrement. Seul Icare qui était proche de sa gorge avait dû le sentir à défaut de simplement l’entendre. Le plus simple serait de partir vite fait bien fait ? Non ? La gamine se ferait rapidement trouver par les employés de l’hôpital tandis que lui retournerai dans sa chambre avec son ami pour un repos bien mérité. Après tout c’était ça qu’ils étaient venus chercher à la base… Soufflant un coup, il s’approcha tout de même de la gamine. Gilbert avait beau être quelqu’un de froid en apparence, il était loin, très loin même d’être méchant. Sans pour autant oser la toucher, par.. non pas par respect. Surtout par peur qu’elle ait une réaction étrange en fait. Il poussa légèrement la souris pour qu’elle s’enfonce d’avantage dans son col, cachée sous le tissu et que la gamine ne soit pas tentée de la reprendre. Icare pouvait le mordre si ça l’enchante, c’était pour son bien. Il s’éclaircit légèrement la voix avant de parler.

- Hm. Heu.. non je ne trouve pas que tu sois folle. Mais tu sais..
Il hésita un instant, pour sûr tenir ce genre de discours ce n’était pas vraiment son truc. Tu n’es pas seule hein.. ?

Bon. Et que dire de plus. Gilbert avait l’impression de s’attirer les ennuies tout seul. Il n’arrivait pas à cerner cette enfant bien qu’il ait largement compris que cette dernière était une victime dans l’histoire. Mais le tout était de savoir qui elle était réellement ? Enfin… Peut-être avait-elle été chamboulé par son vécut ? Notre grand homme parlait en connaissance de cause pour le coup. Tiens, s’il essayait de s’appuyer sur son propre vécut… L’homme se releva finalement pour lui tendre son bras blessé, pour qu’elle l’attrape et se relève. Pourquoi le blessé ? Peut-être pour tenter de faire comprendre que lui aussi était blessé et avait des ennuis mais qu’il s’en sortait très bien ? Et que lui malgré son passé vide il avait été au final capable de se faire un entourage qui le soutenait malgré lui ? Qu’il continuait de se faire des amis même. Icare en était la preuve parfaite ! Et pour cause, ce dernier était même dans le camp opposé à l’origine ! Enfin il l’est toujours, mais notre homme comptait bien le faire quitter ce clan maudit.

- Allez relève toi. Moi je pense que tu es parfaitement capable d’avoir ta vie et tes amis. Tu sais.. il ne faut pas sans cesse se retourner vers le passé, il faut avancer.


Il aurait presque rajouté crois en mon expérience, mais de un inutile d’étaler sa propre vie, très peu de personne savaient que son passé était vide de tout souvenir à tel point que seul son prénom subsistait. Icare lui-même ne connaissait que le lui présent en fait. Et puis bon, qu’il l’admette ou non, Gilbert avait tout de même la sale tendance de regarder derrière lui, lorsque sa mémoire faisait des siennes ou lorsqu’il se rendait compte qu’un vide était toujours cruellement présent en lui. Reste à savoir si.. la gamine allait se calmer. La prochaine fois il comptait bien rester chez lui au lieux de venir ici pour se faire soigner tiens.
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyMer 3 Avr - 18:01

Amélia ne bougeait pas, elle avait les larmes aux yeux; on la sentait très instable. Elle était toute pelotonnée dans son coin. Elle s'était saisie d'un tissu qui traînait là et l'avait pris contre elle comme une sorte de doudou. Etait-elle jeune ou n'était-ce qu'une simple illusion ? Gilbert ignorait que cet établissement la retenait depuis un moment pour de bonnes raisons qu'il ne tarderait pas à découvrir. Elle ne comprenait pas vraiment son attachement pour cette chose, cette boule de poil. Elle avait déjà vu des expériences sur ce genre d'animaux alors elle ne pensait pas que cela poserait des problèmes. Amélia avait si peur qu'il ne l'aime pas, enfin c'était ce qu'elle exprimait en cet instant en cherchant un réconfort. Son corps était marqué par des inscriptions à certains endroits comme si elle n'était qu'un sujet d'expérience. Quand Gilbert lui tendit son bras, elle le fixa intensément sans cligner une seule fois comme si ses paupières s'étaient figées et qu'elle était devenue une statue. Son long vêtement blanc paraissait être trop grand pour elle. Depuis qu'elle s'était accroupie au sol, il traînait comme une serpillère dont on voyait les bouts élimés.

Icare de son côté se tortillait, il ne voyait rien, mais vraiment rien. Serré dans l'encolure de la veste de Gilbert, il avait perçu que sa gorge se nouait, que l'anxiété se faisait, mais ne voyait absolument rien , si vous savez combien cela pouvait être frustrant pour lui ! Il se mit à gigoter, finit par glisser par devant et tenta de s’accrocher avec ses petites griffes sur le tissu. Sa chute mal organisée le fit se retourner et s'accrocher au niveau de la moitié du torse de Gilbert.

" Sérieux ! De l'escalade quoi....!" pesta t-il.

Ses pattes pédalaient ce qui devait générer des chatouilles pour notre Nightray aussi Icare fit il une montée rapide en tentant de ne pas se faire attraper. A la suite d'un mouvement malencontreux, il tourna vers une manche, fit une glissade et aterrit juste dans la main de Gilbert les pattes avant levées comme un vainqueur. La tête encore retournée par ce périple digne des montagnes russes, il cria :

" JAI GAGNEEEEE !"

Amélia poussa un cri qu'elle étouffa aussitôt, mais la phrase de Gilbert sur le passé et sur le fait qu'il ne fallait pas se retourner lui trotter à l'esprit. Ses yeux devinrent inquiets, très inquiets et elle se jeta sur le bras de Gilbert. Son visage changea, il devint tout vert ainsi que son corps. Ses bras tout comme ses jambes étaient deux longues feuilles. Elle avait toujours ce long habit blanc ainsi que son visage. Amélia ressemblait à ces nymphes des bois, mais elle n'en était pas une. Icare dit tout haut ce qu'il pensait :

" C'est pas vrai... c'est une chain...."

La petite fille serra le bras de Gilbert de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il en ressente une douleur, puis elle inspira pour prendre ce mal en elle. Elle avait la faculté de prendre tous les soucis médicaux sur sa personne, c'était pour cela qu'elle avait un aspect aussi misérable. Son esprit était perturbé, peut-être avait-elle soigné de gens instables avant de les croiser... Elle rapprocha son bras de son ventre et se rechangea en humaine.

"... Avancer de l'avant. Plus blessé. Tu peux avancer".

"Ah ben d'accord, lui on le soigne mais pas moi ! Discrimination ! Je proteste !"

Amélia semblait avoir la peau plus verte que l'instant d'avant, le visage plus pâle aussi. Elle était restée au pied de Gilbert sans retourner dans son coin. Son visage était fermé, plus aucun son ne sortait.

"Parle gamine, t'es flippante là..." râla la même souris...

Elle n'ouvrit pas tout de suite la bouche, mais se releva pour prendre dans les bras Gilbert. Ses yeux ne cessaient de verser des larmes silencieuses rendant ses joues mouillées.

"Pourquoi... t'es gentil... avec moi... Pé... Gil... Gilbert , alors que toi aussi tu as mal?..."

"... Pourquoi elle dit ça elle, maintenant non mais ça craint on y va... enfin j'ai pas peur... C'est pour toi surtout.", s'expliqua t-il.

La petite avait cru voir des images douloureuses défiler, elle avait tenté de les prendre pour le soulager, mais elle n'avait pas réussi. Sa petite mine boudeuse attestait sa frustration.
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyMar 16 Avr - 17:01

Un chatouillement le déconcentra. En effet, son ami semblait partit pour une petite partie d’escalade sur notre brun. Gilbert le laissait faire, tout en surveillant d’un coin de l’œil que l’enfant ne pouvait pas une nouvelle fois s’en emparer. De préférence, il aimerait retrouver son ami en un seul morceau. Ne bougeant cependant pas d’un pouce dans la mesure du possible histoire de ne pas le jeter à terre en faisant un faux mouvement, ou un trop brusque. Vu sa taille, devait paraitre disproportionné… C’est alors qu’Amelia se jeta sur lui. Son corps se mettant soudainement à changer de couleur voir de forme par endroit. Elle avait une tâche verdâtre et étrange sur le ventre tout à l’heure ok. Mais.. c’était quoi à ce stade ? Se retenant de reculer vivement par instinct de survie, il haussa les sourcils et ne cacha pas du tout son étonnement et son incompréhension face à la situation. Qu’est-ce qu’elle était cette gamine à la fin ? Les paroles d’Icare prirent alors tout un sens, lui expliquant enfin la situation. Une Chain ? Elle ? Pourquoi elle en serait une ? Ou plutôt, qu’est-ce qu’un Chain ferait par ici ? Nous sommes dans un hôpital quoi ! A peine eut-il le temps de penser dire quelque chose que voilà l’enfant en train de lui serrer fortement le bras blessé. Se courbant par reflexe en deux, l’homme se crispa sous la douleur. Il fallait qu’elle lâche bon sang ! Et là une nouvelle fois surprise ! Plus de douleur ! Ou du moins cette dernière semblait doucement se retirer, comme si elle formait un chemin direct vers l’enfant qui ne l’avait pas lâché. Perdu, totalement. Comment comprendre cette situation du premier coup sérieusement ? La voyant prendre à nouveau forme humaine, Gilbert regarda directement son bras, histoire de voir si rien d’anormal n’avait été fait. Non rien. Bougeant légèrement les doigts de sa main blessée l’air incrédule. Il finit par être totalement largué lorsqu’elle lui demanda pourquoi il était gentil avec elle alors qu’il souffrait. De quoi parlait-elle ? En plus si Icare n’était pas rassuré, c’est qu’il devait y avoir une bonne raison. En effet, ce dernier avait beau se justifier en disant que c’était pour lui, son ami ne se cachait pas qu’il n’était pas rassuré de la situation. Soufflant un bon coup, Gilbert tenta de se calmer.

- De quoi tu parles Amelia ? Je vais bien, ce n’est qu’une petite blessure…


Il aurait voulu être sympathique, tenter de se faire rassurant et de sourire comme on pourrait le faire à un enfant. Mais étrangement il ne s’en sentait pas capable. C’est vrai, cette blessure était certes douloureuse et serait longue à se remettre, du moins un peu, mais ce n’était pas un drame non plus. Disons qu’il avait bien plus vécut et souffrait d’avantage de certains « maux » du passé. Ne sachant trop quoi penser d’elle, il jeta un coup d’œil à son ami. Tandis que l’enfant se suspendait littéralement avec ses bras. Que faire d’elle ? Elle était bizarre certes, mais elle venait de le soigner non ? Tous les Chains ne sont pas forcément méchant, la preuve de ce petit animal perché sur lui tiens ! Il murmura doucement à l’attention de son ami.

- Ne t’en fais pas… Ça devrait bien aller. Je crois.

Exactement, vive la certitude comme on dit ! Mais comment être sûr que ce qu’il faisait ou disait était juste ? Peut-être que cet enfant ne lui voulait que de mal et le manipuler, peut-être qu’elle savait des choses. Ou que sais-je encore. Secouant légèrement la tête, il finit par reporter son attention sur Amélia pour poser vraiment doucement une main sur un de ses épaules, restant cette fois-ci debout.

- Tu sais. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée pour toi de prendre le mal des autres, tu vas faire que te rendre malheureuse toi-même…


Il ne savait que dire. Comment formuler, quoi dire de plus surtout. Un coup d’œil une nouvelle fois pour chercher un soutient, une approbation ou autre. Cette fois, notre brun ne savait pas du tout comme cette histoire allait se terminer. Cette gamine ne le mettait pas forcément à l’aise, déjà qu’il ne l’était pas forcément avec les enfants en général.
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptySam 27 Avr - 14:31



Amélia ne savait comment réagir, c'était bien la première fois qu'un patient n'était pas heureux de la trouver. Son visage se déforma par une incompréhension, puis par un peu de peur. Son petit visage se cachait derrière ses mains comme si elle avait honte qu'il lui dise de telles choses. Elle lui fit un timide sourire tandis que Icare se mettait à bouder de se sentir exclu de la discussion. Il en eut tellement assez qu'il sauta de la main de Gilbert pour reprendre son apparence humaine lui aussi. L'effet fut moins théâtral qu'il ne l'avait anticipé. Sa blessure le relança au niveau du bassin du fait qu'à présent il se trouvait sur deux jambes ce qui le fit grincer des dents. Personnellement lui, il n'était pas contre qu'on lui retire sa sensation de douleur. Il s'assit prestement même tout on corps protester avant d'ajouter :

" T'en fais pas Amélia, c'est Gilbert, tu ne le connais pas, mais parfois il est étrange. Moi, je veux bien que tu me soignes".

Cela pouvait apparaître assez égoïste, mais là Icare en avait marre là. Il aurait démoli le premier qui lui aurait dit " arrête de te plaindre". tout ce qu'il voulait c'était quitter cet endroit. C'était trop demander? Ce n'était pas une gosse qui allait les empêcher de partir... Alors s'il y avait un moyen pour qu'il aille mieux et qu'il puisse partir, là ça lui tapait sur le système. Il venait un temps pour le blabla et un temps où il faut donner un coup sur la table. Si Icare possédait un trait de caractère, c'était bien celui-ci.

" Bon hein, tu me soignes et on se casse. Tu veux partir, tu viens avec nous, mais sérieux on arrête de parler, là ça me gave !"

Ses colères remontaient à un certain temps. Depuis qu'il connaissait Gilbert, il s'énervait un peu moins, surtout en sa présence en fait. Il s'était senti trop protégé et là il avait comme l'impression qu'ils allaient au devant de grands ennuis s'ils restaient ici... Pourquoi? Juste un pressentiment. La petite chain eut peur de cette réaction aux antipodes de son ami et se recula vivement en affichant une mine désolée. Icare n'en fit rien, puis lui montra qu'il attendait impatiemment son tour. Amélia n'osait pas avancer vers lui, il l’impressionnait trop avec son allure altière et son ton sec. Enfin, là il devait faire tous les efforts du monde pour rester debout. Le monde vu par les yeux d'un enfant pouvait varier nettement par rapport à un adulte, enfin ils ignoraient quel âge avait cette "enfant". Icare ne comptait plus restait à parler, cela faisait salon de thé et puis il avait horreur de rester sur place. Finalement, la jeune fille regarda Gilbert, se mordit la lèvre et ... soigna l'homme aux cheveux verts. Il n'avait pas vraiment mérité vu le peu de gentillesse qu'il manifestait. Quand elle lui entoura la taille, il ne sut pas où se mettre... il avait oublié ce "léger" détail... Elle devait toucher les gens et les serrer. La douleur se fit insupportable. Il n'eut pas l'intelligence de se retenir de crier, puis il se sentit plus léger et soupira d'aise. Le corps de la jeune fille se marqua d'une nouvelle tâche verte qu'elle observa comme si elle venait de marquer un nouveau point dans une discipline quelconque...

Comme à son habitude Icare s'était distingué par son intervention peu soigné, ce qui obligea la petite à reprendre rapidement ce qu'elle avait senti. Amélia ne savait comment en parler sans gêner cet homme si gentil... Icare sautillait dans son coin tant il était content de retrouver un tant soit peu de mobilité. Finies ces journées à demeurer prostré dans un lit dans l'attente d'une activité ou une conversation intéressante à faire ! La fillette croisa ses bras et fit aussi petite qu'elle le pouvait en croisant même ses pieds nus.

" Ton passé... Des images... J'ai vu des choses...".

Là aussitô, ce fut comme un déclic, Icare s'arrêta de faire le mariole. La discussion tournait autour de son meilleur ami, cela devait être important et il ne put s'empêcher d'exclamer un :

" De quoiii ????!"
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyLun 6 Mai - 19:52

La situation semblait enfin s’être calmée. Du moins, notre homme l’espérait vraiment. Au moins, la situation semblait tout de même moins tendue que tout à l’heure. Gilbert se retrouvait avec le bras guérit et une gamine étrange sur les bras qui avait la capacité de faire guérir les autres. C’est alors qu’elle lui disait avoir vu des images en le touchant. Mais de quoi elle parlait ? Songeur, le brun garda au final le silence dans l’histoire. Icare décida alors à ce moment-là de réclamer lui aussi des soins. Il faut dire que son état était bien plus préoccupant que celui de notre homme à la base. Bien trop occupé par ses pensées, Gilbert ne fît rien et surtout ne dit rien. Regardant juste son ami reprendre une taille correcte. C’était toujours plus pratique d’être accompagné de quelqu’un de sa taille ! Même s’il fallait avouer que le corps de souris pouvait se montrer pratique pour le déplacement rapide, Icare était dans ce cas-là contraint de suivre notre brun. Croisant finalement les bras, il se gratta finalement légèrement la joue, en quête de réponse. Pourquoi le fait qu’elle lui ait dit qu’elle avait vu des choses en le touchant l’avait perturbé ? Ce n’était qu’une gamine.. bizarre qui plus est ! Mais rien à faire. Peut-être était-ce à cause du fait que notre homme était lui-même emplit de diverses images trop brèves pour lui apporter des réponses sur son passé.. ? Soupirant, il finit par s’arracher à ses pensées pour reporter son attention sur la situation actuelle. Icare recevait les soins qu’il avait demandé bien que cela soit douloureux pour lui. Ne sachant que faire pour lui montrer son soutient, tout en sachant pertinemment que son cher ami serait du genre à dire qu’il est grand et n’a pas besoin qu’on le soutienne dans ce genre de situation hein. Il se contenta de planter son regard doré sur lui.

Ce ne fût pas trop long. Quelle capacité vraiment. Les Chains comme ça, ça existe ? D’où elle sortait ? De l’Abyss, ou bien née suite à une manipulation de l’homme ? Très bonnes questions, il garda d’ailleurs ces dernières pour lui-même. Estimant ne pas avoir à les poser. Pauvre enfant… C’est alors que la dite Amelia se mit à dire qu’elle avait vu des images de son passé. Pardon ? Tout aussi surprit qu’Icare visiblement, le brun fût cependant plus discret dans sa réaction. Lâchant un son de sa bouche tout en ouvrant de grands yeux surpris, il se rapprocha rapidement de la gamine pour se mettre à son niveau. Sa curiosité était piquée au vif. Tout en se demandant ce qu’elle avait vu et surtout comment elle avait pût voir ça. Encore un pouvoir.. ? Tentant un peu vainement de cacher son intérêt un peu trop soudain qui le rendait un peu.. brusque ? Rapide ? Il demanda alors.

- Pardon ? Comment tu as fait.. ? Qu’as-tu vu Amelia.. ?

Oui, il voulait se montrer un peu calme en parlant c’était raté… Mais il était question de son passé là tout de même ! Chose qui était toujours cruellement vide dans l’esprit de notre homme. Pourquoi.. ? Son propre passé avait-il quelque chose à lui cacher ? Et puis qu’est –ce qu’il lui était arrivé pour qu’il oublie tout comme ça, même la personne qu’il était… Il ne s’était reconstruit rien de plus. De brefs souvenirs de temps à autre, rien de bien précis. Mais si ça se trouve il n’était que mensonge… Impossible pour lui de le savoir… Restant au niveau de l’enfant, il inspira un bon coup, avant de reprendre la parole sur un ton plus calme. Cette fois, il se tourna aussi légèrement vers son ami, comme pour lui indiquer qu’il s’adressait également à lui. Une certaine tristesse, ou fausse mélancolie pouvait se faire ressentir alors qu’il parlait.

- C’est important.. Je ne connais rien de mon passé. Rien du tout, même pas qui je suis. Alors..
il reporta son attention sur l’enfant. Amelia, tu peux peut-être m’aider.. ?

Oui, il demandait de l’aide à une enfant et ? Puisque son frère ne semblait pas enclin à lui donner des réponses hein… Peut-être était-ce une chance. Sinon, encore un faux espoir. Pourquoi son passé revient toujours à la charge lorsqu’il n’y pense pas, songeant à continuer à avancer sans se retourner…
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyDim 9 Juin - 16:23

Le regard de Gilbert se fixait sur Icare qui sautillait joyeusement de sa guérison. Il ne sentait plus son bassin le lançait des signaux perçants et persistants, il ne percevait pas la rudesses de sa demande. Lorsqu'Amélia témoigna à Gilbert qu'elle avait perçu quelque chose de son passé, il en resta quelque peu interloqué. Pour être honnête, jamais Gilbert ne parlait de ce qu'il avait été soit par honte soit pour une autre raison. Un jour, il devrait lui en parler, ils étaient amis n'est-ce pas ? Ses yeux naviguaient entre deux teintes illustrant parfaitement cette errance qu'il avait lui-même entre le passé et le présent tout comme peut-être beaucoup de personnes sur cette terre.

C'était aussi peut-être ce qui les réunissait dans leur amitié, cette quête perpétuelle sur eux-mêmes enfin bref tout ce qui touchait de près ou de loin à son ami l'interpellait comme s'il partageait quelque part cette mission : celle d'avancer vers demain. Icare pouvait apparaître avec de nombreux défauts et il ne s'en cachait pas, mais depuis qu'il avait appris la confiance, il s'était dévoué à son ami alors cette chain lui apparaissait tant comme un bienfait qu'une menace. Il ne voulait pas qu'il le trouble... Icare se replia sur lui même tout en gardant son caractère explosif prêt à réagir

" ... J'ai vu des images de ... des corps inanimés au sol, des cris, du feu, un garçon blond ... un trou noir... J'y ai vu ... un voile noir... Je perçois les traumatismes... et heu... pardon," fit-elle en baissant la tête.

La petite vit l'air contrarié d'Icare qui s'exprimait de plus en plus, cette information ne donnait rien, mais rien alors oui bien sûr qu'il était ainsi. Quand quelque chose n'apportait rien, on devait se taire, là si ce n'était pas une enfant il lui aurait volontiers donner une giffle. Pourquoi ? Il sentait Gilbert peu à l'aise face à cette idée et non il ne le supportait pas, mais alors vraiment pas aussi explosa t-il en disant :

" Quand on en sait si peu, on se tait..."

Cette phrase était rude, ferme et injustement formulée pour une petite chan qui ne faisait que répondre à ce qui lui avait été demandé, mais justement elle semblait en connaître plus ou peut-être moins. Comment en être certain ? Et puis de toute façon, vu comment elle avait réagi par rapport à lui, il ne lui manifestait pas vraiment une grande confiance. Si cela se trouvait, elle faisait partie de toute cette bande de dégénérés qui voulaient le tenir immobile dans un lit, fous qu'ils étaient. Non, être en convalescence, ce n'était pas son truc et il estimait que chacun avait dû s'en rendre compte...

La petite s'était colère au mur comme si elle craignait que le jeune homme aux cheveux verts ne s'en prenne à elle justement et pour cause ! Ses yeux restaient figés sur Icare comme si elle savait que le danger ne pouvait venir que de là, elle n'avait pas la maturité pour percevoir toute la gravité de ses propos. Une profonde incompréhension la rongeait. Ses mains tapotaient le mur en lambris comme s'il allait s'ouvrir vers une issue où ils pourraient tous s'échapper.

" Tout ce que je veux c'est aider... et m'échapper d'ici...", fit elle entre deux respirations plus ou moins rauques.

Icare se rétracta un peu tout en gardant son attitude de méfiance puisqu'il ne tenta aucune approche vers elle. Après la sollicitation de Gilbert, elle avait pris le risque de le faire replonger et rien ne pouvait changer cela. Le chain colérique se posa près de son ami dans l'attente d'un départ, non il ne voulait plus qu'il entende quoi que ce soit. En cet instant, il était terrifié autant que lui sur son ignorance, qu'avait donc vécu son ami ? Comment pouvait-il faire pour soulager ce fardeau ? Que faire s'il ne lui disait rien ? Les poings serrés, prêts à envoyer une bonne baffe au premier qui le dérangerait, Icare attendait. Les médecins aussi recherchaient de leur côté en patrouillant dans des salles à la recherche de leur petite protégée qui manquait à l'appel, ils seraient bientôt là ce n'était qu'une question de minutes. Ils n'étaient pas non plus idiots. La petite n'avait pu sortir, du moins elle devait avoir des complices. Amélia en cherchait effectivement, mais elle avait conscience d'avoir évoqué des faits un peu douloureux et ne savait comment le formuler...

" Au moins, tu as une utilité ici, nous on doit y aller, hein Gilbert, on y va", fit-il en donnant une tape dans son dos comme pour le sortir de ce " voile" qu'évoquait Amélia...

Non, mais pourquoi fallait-il qu'ils tombent sur des gens aussi étranges... Prochaine fois, ils iront au restaurant ou autre il espérait qu'il ne tombe pas sur un taré qui serait je sais pas cannibale ou autre. Non, là il en vaait assez. Déjà qu'il avait fait subir à Gilbert sa drôle de famille, alors là qu'on lui envoyait de telles informations, il voulait à son tour le protéger. Après le faisait-il de la bonne façon? Comment le savoir?



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Gilbert Nightray
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyLun 24 Juin - 15:10

Etrange. Jamais Gilbert n’aurait cru trouver des informations sur son passé dans un hôpital. Et encore moins que ces dernières lui soient dévoilés par une petite fille qu’il ne connaissait absolument pas. C’était un Chain, avec un pouvoir plutôt étrange bien que pas très méchant et plutôt utile au final, puisque la régénération de notre homme se trouva accélérée et la guérison de son ami plus rapide que prévu. Ce n’était pas un mal vu l’état dans lequel ils étaient. Mais la douleur qu’il avait pût éprouver était désormais le cadet de ses soucis. Cet enfant disait avoir vu des images de son passé en le touchant tout de même ! Ce qui n’était pas rien en y repensant. Personne n’était capable de l’aider là-dessus, pas même lui-même. Même son frère cadet qui semblait en savoir plus qu’il ne le disait refusait de répondre à ses questions. Faignant alors de ne rien savoir. Bizarrement, Vincent pouvait très certainement être un très bon menteurs, mais avec lui, sur ce sujet surtout. Il avait l’impression d’avoir affaire à un enfant qui essaye de cacher bêtement une bêtise à ses parents alors que ces derniers ont toutes les preuves contre lui. Il ne savait pas mentir là-dessus… C’est pourquoi, il avait voulu saisir sa chance. Poser des questions, savoir si cette Amelia allait pouvoir lui apporter les éléments de réponses qu’il réclamait depuis si longtemps à son frère. Hélas pour lui, il aurait peut-être mieux valu qu’elle ne réponde pas du tout… Des éléments, trop vagues trop flous. Et pourtant juste assez pour donner l’impression à notre homme d’être renfermée dans sa tête. De voir des petits flash, mais jamais assez pour comprendre ce qu’il se passait. Pourquoi son passé lui était-il caché… Il était capable d’affronter ce dernier, du moins c’est ce qu’il croyait.

Son courage retombait un peu en ce moment même. Des morts, du sang, un trou béant noir ? Rien de bien bon tout ça en tout cas. Mais il ne pouvait que la croire pour une seule raison. Laquelle ? Elle avait mentionné un jeune garçon blond. Ce dernier était très certainement son frère… Elle ne pouvait pas avoir inventé tout ceci impossible ! Le pire dans tout cela, c’est que notre homme savait pertinemment que c’était la vérité sans arriver en savoir plus. Le reste de la scène autour de lui, lui passa totalement au-dessus. Prit dans ses pensées. Lorsque notre brun étaient dedans à cause de son passé, ce n’était jamais bon signe puisqu’il n’arrivait jamais à trouver les conclusions de tout ceci. Tanguant un peu sur place, comme s’il était absent. Il n’entendit pas la réplique d’Icare qui répondit que quand on en savait si peu, il valait mieux se taire. Il avait certainement raison. Mais l’info n’arriva pas jusqu’à son cerveau, bien trop embrouillé. Ayant la réelle impression d’effectivement voir des cadavres au milieu des flammes. Oh ! Il fallait se ressaisir ! La tape de son ami le ramena un peu sur terre. Il secoua un peu la tête, comme s’il voulait chasser ses pensées de son esprit plus rapidement. Un peu perdu, il posa son regard doré sur son ami. Lâchant un seul mot, prouvant qu’il était totalement à l’ouest.

- Q-Quoi ?


Eh oh Gilbert ! On parle de sortir de là, et la petite disait plus ou moins la même chose. Vouloir partir d’ici. D’un côté il la comprenait, mais la première de ses pensées fût de savoir si elle allait être capable de se débrouiller toute seule dehors. Ah. Trop compliqué. Trop de réflexions, il ne fallait pas trop en demander à notre homme-là. Passant sa main sur sa tête qui se faisait douloureuse, il mêla un bref instant ses doigts à ses cheveux. Comme s’il voulait faire passer le mal de tête tout en réfléchissant. Il fallait partir.. ? Ah oui.

- Partir.. ? Et Amelia… ? Et. Nous…. Oui on doit partir.


Bravo. Dans le genre je m’embrouille tout seul chapeau. En même temps, il ne faut pas trop demander à notre jeune homme, il reste un simple être humain à la base je vous le rappel. Posa finalement sa main sur l’épaule de son ami, il porta à nouveau son regard vers lui. Il semblait un peu étrange, bien que pas vraiment différent de d’habitude, juste perturbé, torturé intérieurement. Il tenta de reprendre une voix plus ou moins normale.

- Je dois prendre l’air… Tu as raison…

Eh bien, totalement incapable de prendre des initiatives actuellement ! Il était temps que cet état passe. Ce n’était pas la première fois pour lui qu’il était ainsi en plus…
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyVen 12 Juil - 20:54

Oui, Gilbert allait très mal là... Icare le sentait,mais soudain alors que sa colère se muait en inquiétude, il reposa son attention sur cette petite fille... Non.. oui.. Ah non si lui aussi se mettait à douter d'une façon d'agir, il ne s'en sortirait pas. Il inspira un grand coup, il prit par le bras son ami et Amélia sans plus de discours. Ils allaient prendre l'air, parce que tout commençait à lui taper sur les nerfs et que si cela se poursuivait; il pouvait en venir à tuer le prochain médecin qu'ils croiseraient... Gilbert, vu son état particulièrement présent, ne pourrait le retenir et il aurait la culpabilité de savoir que certains patients ne seraient pas soigné alors non sérieusement. Il fallait bien que quelqu'un se décide. Il fallait qu'ils bougent et puisque visiblement il ne semblait pas en vouloir à cette petite qui lui donnait envie de vomir; il ferait un geste. Gilbert l'aurait sorti de cet enfer s'il n'était pas complètement ralenti par cette information...Pourquoi avait-elle répondu à sa question ? Et puis, il leur faudrait sortir d'ici, il fallait vraiment tout faire soi-même. En râlant, il se changea en cheval ailé dès sa sortie en emportant la fille et son ami. L'avantage des hôpitaux, c'était toutes ces grandes allées de circulation pour amener les patients sur les brancards. Icare ne disait plus un mot, son visage était fermé, empreint de pensées soucieuses ou destructives.

Il sentait la fille parfois s'accrocher à sa crinière ce qui l'énervait profondément. Il faisait de petits écarts de trajectoires pour signifier à Gilbert que ce désagrément ne leur garantissait pas d'arriver dans un seul morceau. il ne pensait plus qu'à une chose sortir et par chance, il vit une porte à double battant au bout de plusieurs minutes d'errance. Les carreaux montraient une lumière si forte qu'il ne pouvait s'agir que de la lumière extérieure... Ils allaient s'en sortir... Alors qu'il allait accélérer, il sentit que son dos se faisait plus léger. Il allait s'envoler quand il entendit :

" Bon courage à vous... Au revoir"

Il se retourna tout juste pour voir que la petite fille avait quitté délibérément so,n dos, voilà pourquoi elle tenait si mal; elle hésitait... Très bien, ils n'avaient plus de temps. Personnellement Icare ne voulait pass revenir avec son ami semi conscient. Le chain ne pensait plus à rien d'autre que ramener le jeune homme au visage absent chez lui pour qu'il puisse se reprendre. Son esprit avait déjà oublié la petite chain. Il poussa sur ses pattes postérieures pour s'élever vers les cieux avec Gilbert... Vous le trouvez sans coeur ? Il n'aurait pu le dire. Pour Gilbert, il aurait pu commettre n'importe quoi et là plus rien ne comptait. Il n'était pas contre qu'elle se joigne à eux, elle n'avait pas voulu... Très bien. Alors qu'ils étaient en altitude, il tourna sa tête vers son passage dans l'espoir qu'il se porte mieux, puis continua à voler plus doucement :

" Gilbert ... ton passé n'est pas ce que tu es"

... C'était très moyen pour lui remonter le moral, mais il n'était pas très doué en le domaine. Si on lui demandait de faire une gueulante il était là, mais là... à part le ramener chez lui que faire d'autre? Il s'abstint de tout autre commentaire, préférant n'être qu'une simple monture.
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Gilbert Nightray
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MessageSujet: Re: Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences EmptyMer 24 Juil - 19:58

Totalement perdu dans son esprit, le brun s’était fait soudainement bien silencieux. Pourquoi tenter de raviver des souvenirs qui visiblement étaient douloureux ? Du moins notre homme n’arrivait pas encore totalement à comprendre le peu qu’il voyait. Pourquoi il y avait tant de mort autours de lui, une vive douleur au niveau du dos puis plus rien. Un blond, un brun… Rien de plus. Le pire dans tout ça c’était que ce blond lui  semblait presque familier physiquement. Incapable de mettre un nom sur le pourquoi du comment. Gilbert ne s’était même pas rendu compte qu’il s’était fait littéralement tiré par son ami, ce dernier ayant subitement décidé qu’emporter la petite avec eux pour sortir n’était pas un mal. En temps normal, notre homme aurait certainement approuvé cette idée, voir même aurait souligné que cela le surprenait de son ami comme réaction, mais qu’il en aurait été ravi. Mais pas cette fois. Le grand homme était bien silencieux, attendant on ne sait pas quoi. Peut-être que quelqu’un le secoue un peu pour le sortir de cet état qui pouvait être agaçant pour lui-même. Heureusement pour lui que les réflexes moteurs de ses muscles étaient toujours là. Ainsi il suivit Icare dans un premier temps sans vraiment s’en rendre compte. Avant de finalement se retrouver sur le dos de ce dernier qui avait repris sa forme équine. Ce qui était presque étrange pour Gilbert, c’est que c’était devenu quasiment naturel pour lui de monter sur son dos et de se laisser aller. Tandis que lui galopait à toute hâte dans tous les sens avant de finalement trouver la sortie. Ce n’était pas un mal, on avait l’impression que cet hôpital n’avait pas de fin. Agrippé plus par reflexe qu’autre chose, le brun détourna tout juste la tête lorsqu’il vit la fillette qui était jusqu’à maintenant à côté de lui lâcher prise pour rester juste sur le seuil. Les regardant partir. Etrangement presque, il n’eut aucune réaction. Sa tête se tournant de façon robotique vers la tête de son ami le Chain. Le vent fouettait son visage, le silence tomba.

Du moins pas pour longtemps, puisqu’Icare crut certainement juger bon de rassurer son ami. Ou du moins de tenter. Ses paroles qui lui étaient adressée eurent au moins le mérite de le faire cligner légèrement des yeux, comme s’il reprenait doucement conscience de là où ils étaient. Son passé ne fait pas de lui ce qu’il est. Eh bien… Oui et non. Oui parce qu’on est toujours influencé par ce qu’on a vécu quoiqu’on fasse, mais aussi non parce que notre brun ne se souvient même pas de qui il est réellement alors, il n’est pas vraiment influencer. Disons qu’il est surtout perturber par ce passé qu’il ne comprend pas. Et à force il en venait à se demander s’il voulait le comprendre ou non. Resserrant ses doigts sur la crinière de son ami tandis qu’il apposa légèrement sa tête sur l’encolure, pas trop pour ne pas le gêner ou autre, mais assez pour qu’il puisse au moins sentir qu’il était un peu plus sur terre. Et au fond il avait besoin d’une présence…

- C’est juste.. que je ne le comprends pas. Je n’arrive pas à comprendre les éléments que j’ai et surtout je ne sais pas si je veux m’en souvenir ou pas…


Marquant un bref instant de pause. Le brun emplit alors ses poumons de l’air frais, avant de reprendre. Au moins, personne ne pourrait les entendre à cette hauteur. Bien que cela ne soit pas un secret d’état.

- J’ai toujours pensé vouloir me rappeler de qui je suis au fond de moi-même, mais maintenant je n’en suis plus si sûr que cela.


Se redressant légèrement sur le dos du cheval ailé, il regarda brièvement où ils se trouvaient. Toujours au-dessus de Réveil, mais visiblement il avait loupé un épisode. Par reflexe sans doute à cause de sa forme actuelle, en signe de tape amical un truc du genre, l’homme tapota doucement la base de l’encolure en tentant de faire un petite sourire.

- Merci d’être là mon ami…


C’était sincère, que demander de plus sérieusement.. ?
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Chapitre 4 : Les deux habitués des urgences

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